On se roule un joint?

Je souhaite commencer ce texte en mentionnant que je ne fais pas la promotion de la marijuana. Je ne cultive pas de marijuana. Je n’encourage pas la consommation et je ne suis pas un consommateur de la substance, qui jadis, fût illicite. En ai-je déjà consommé? Certaines photos de mes années à l’école secondaire et au CÉGEP pourraient vous donner un début de réponse. Tout ce que je dirai à ce point-ci c’est que je suis heureux d’avoir vécu mon adolescence à l’abri des médias sociaux. Le sujet de la légalisation m’oriente plutôt vers le rôle que l’on doit jouer en tant que parents.

Ce qui est, est!

Bon… le « pot » est légal. « Deal with it! ». On pourra se plaindre jusqu’à la fin des temps que la légalisation est pire qu’une éclosion de peste bubonique. On peut même affirmer que la plante finira par éradiquer toute une génération de jeunes et brillants cerveaux (permettez-moi d’en douter). J’ai un scoop pour vous! C’est probablement plus facile de se procurer un gramme de marijuana ou quelques pilules à 5$ dans un parc ou une cour d’école que de s’acheter un « six-pack » au dépanneur pour une personne mineure. Ce n’est pas parce que ça devient légal que vos jeunes n’y auraient pas été exposés. Je vous suggère de profiter de la situation, qui est favorable, pour faire de l’éducation et aborder sur le sujet avec vos jeunes plutôt que de vous acharner sur une situation à laquelle vous ne pourrez rien changer.

On le fait avec l’alcool, non?! « Consommez avec modération a bien meilleur goût ». Pendant les festivités de Noël ou les réunions de famille l’été, on initie nos jeunes de 15 ou 16 ans à l’alcool. Certains parents achètent de l’alcool à leurs ados. On donne la permission à nos jeunes de découvrir les effets d’une bière ou d’une coupe de vin. On leur explique que sa consommation est plaisante en petite quantité. On profite aussi de ces occasions pour leur expliquer que l’alcool et la conduite automobile ne font pas bon ménage. Les conséquences peuvent être graves. On peut perdre son permis de conduire, faire de la prison, avoir un dossier criminel ou même avoir un accident mortel lorsque l’on conduit avec les facultés affaiblies. Pourquoi est-on aussi permissif avec une substance qui est tout aussi néfaste, dangereuse et lourde de conséquences que la marijuana?

Lorsque l’Héritier intègrera l’école secondaire, je vais prendre le temps de m’asseoir avec lui et de lui expliquer les effets que la consommation d’alcool et de marijuana peuvent avoir. Je vais même l’inviter à faire ses propres choix en lui expliquant les conséquences auxquelles il pourrait être confronté s’il choisit de consommer ces substances. Il n’aura pas l’âge de se les procurer légalement et je ne lui en faciliterai pas l’accès non plus. Pourtant, directement ou indirectement, il y sera confronté et arrivera à s’en procurer s’il le souhaite. La seule chose que je pourrai contrôler à ce moment-là sera l’éducation que j’aurai offerte sur le sujet à l’Héritier.

La légalisation est avantageuse

Des problèmes sociaux il en existe une panoplie. L’alcoolisme, le tabagisme, le jeu pathologique ou la toxicomanie sont quelques exemples rapides qui viennent en tête. Pourtant, personne ne milite activement pour faire fermer la Régie de l’alcool des courses et des jeux et la rendre illégale.

La lutte contre la drogue est, à mon avis, perdue d’avance. Nos gouvernements ne parviendront jamais à injecter suffisamment d’argent pour espérer battre le marché noir et illicite. Les frais de juridisation représentent deux milliards (2 000 000 000$!!!!) de dollars par année pour 60 000 cas de possessions au Canada (source : https://www.ledevoir.com/politique/canada/469794/la-marijuana-en-chiffres).

En légalisant la marijuana, on peut mettre en place des campagnes de consommation responsable du type « Gèle-toi avec modération ». Les gens la consomment déjà massivement et dans une proportion équivalente à l’alcool. Ce genre de campagne a-t-il des effets bénéfiques à long terme? Je n’ai pas fait de recherches exhaustives, mais je pense que les campagnes de sensibilisation à la consommation d’alcool au volant, le port de la ceinture de sécurité en voiture ou sur la vitesse au volant ont porté fruit au cours des années. Pourquoi est-ce que ça ne fonctionnerait pas avec la marijuana?

Finalement, j’aime mieux que les revenus de la vente et la taxation associés à la légalisation finissent dans les coffres de l’État plutôt que dans les mains du crime organisé. Il faut quand même se l’avouer.

Partiellement vôtre,

Papa à temps partiel

La gestion du changement à 8 ans

J’avoue que j’ai énormément de difficulté à me placer dans la peau d’un enfant de 8 ans. Vous direz que je suis indigne si vous voulez, mais les obstacles que l’Héritier peut rencontrer dans sa vie me semblent parfois futiles et sans grandes conséquences. C’est relativement difficile de faire l’exercice de me placer dans sa tête et de comprendre sa perception des choses. Il s’exprime bien, il a un superbe vocabulaire et dégage beaucoup d’assurance, mais dernièrement je le sens fragile et déstabilisé. En lui posant des questions il dit se sentir bien. En observant les comportements qu’il adopte dernièrement, j’ai des doutes.

La vie nous envoie souvent des « balles courbe » : un changement d’emploi forcé, un déménagement non voulu, des conflits qui éclatent, des personnes qui sortent de votre vie. Elle nous réserve parfois de belles surprises : un nouvel amour, une promotion, de nouveaux amis. Je pense que les personnes qui s’en sortent le mieux sont celles qui s’adaptent facilement aux changements. Vous savez ces personnes qui peuvent entrevoir le changement comme une bonne chose, une opportunité.

Tout ça, c’est bien quand tu as (40) 39 ans et que tu es un adulte responsable de ta vie. Comment vis-tu ça quand tu as 8 ans? Personne ne t’a vraiment expliqué la gestion du changement. Tu n’as aucun outil pour t’aider à voir le côté ensoleillé des choses. Soudainement, je me suis rappelé comment tu gères le changement à 8 ans. Tu ne le gères pas, tu le subis. Tu subis la vie des adultes qui t’entourent. On l’oublie… On est content des évènements heureux qui nous arrivent. On est content d’avoir quelqu’un de nouveau et hautement significatif dans notre vie. On est heureux d’avoir décroché le nouveau boulot qui nous force à déménager. On pense que tout le monde dans notre vie, incluant les enfants, seront heureux aussi.

Quand j’avais l’âge de l’Héritier, j’ai déménagé 3 fois au courant de mon parcours scolaire élémentaire. J’ai suivi la famille. Je n’avais pas le choix. À chaque déménagement j’ai senti le sol se dérober sous mes pieds. Mon monde que je croyais stable de nouveau s’effondrait. Je devais recommencer la nouvelle classe, les nouveaux amis, les nouveaux professeurs et un nouveau voisinage. Je pense que l’Héritier a vécu quelques-unes de ces déceptions depuis un an.

En même temps, ces changements, on fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Je n’ai pas peur du changement et je m’adapte bien aux nouvelles situations. J’ai quelques difficultés à m’attacher facilement aux gens qui m’entourent, mais quand c’est fait, c’est pour longtemps.

En gros, je pense que la situation actuelle et les comportements de révolte de l’Héritier sont normaux. Je pense que je peux garder une discipline assez serrée pour les jours à venir, lui offrir une routine aussi stable que possible pour les jours d’école et lui offrir une écoute plus grande que d’habitude. J’ai toujours été du genre à regarder les choses avec une vision globale, à long terme.

Je n’ai pas si mal fini…

Partiellement vôtre,

Papa à temps partiel

L’importance du « me time »

Je n’avais pas réalisé à quel point je m’étais perdu au cours des dernières années et des derniers mois. Comme tout le monde je me suis enfoncé dans une routine familiale, une machine bien rodée et huilée qui fonctionnait par habitude et partage de tâches. « C’est de même  parce que c’est de même, pis c’est ben correct… ». C’est un peu pour cette  raison que j’ai pris la décision d’habiter seul pendant un certain temps. Je n’avais pas le goût de répéter ça maintenant. Ça ne veut pas dire de ne pas me faire des amis ou même de fréquenter quelqu’un. Par contre, je vais faire un bout de chemin et continuer de vivre en solo pour un temps. Continuer à lire … « L’importance du « me time » »

La famille bonus

Maintenant que les présentations sont faites, il faut quand même que j’avoue que depuis la séparation je me suis remis sur pied assez rapidement. Pour ceux qui me suivent sur Facebook ou sur la page « Papa à temps partiel », vous avez constaté que les choses ont bougé depuis le mois de janvier.

Mon arrêt de travail a duré 8 semaines. Le chômage-maladie ça ne te mène pas loin et si tu veux quitter le pays c’est compliqué. Donc, j’ai laissé tomber mon projet de vacances dans le sud assez vite. De toute façon, j’avais des priorités plus importantes à gérer. J’aime bien mon papa, mais vivre dans son sous-sol c’était un peu « malaisant ». Quoi que lui et sa conjointe semblait quand même apprécié ma cuisine ;-).

Durant mon congé, j’ai demandé à la maman de l’Héritier de s’en occuper la semaine. J’avais besoin de repos (mes capacités parentales étaient un peu mal en point) et de temps pour préparer un milieu de vie stable et permanent pour l’Héritier .
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